top of page

NBA Europe : Un projet déconnecté qui menace l’identité du basket européen

  • leobocquillon
  • 27 mars
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 mars

La NBA envisage actuellement une expansion significative en Europe, avec la création potentielle d'une nouvelle ligue de basket-ball sur le continent. Ce projet ambitieux, discuté lors de la réunion du conseil des gouverneurs de la NBA à New York, prévoit une expansion en Europe et pourrait inclure entre huit et dix équipes. Certaines de ces équipes pourraient provenir de l'Euroligue, tandis que d'autres seraient de nouvelles franchises établies dans des marchés stratégiques tels que Madrid, Athènes, Paris, Berlin et Milan. L'objectif principal est d'exploiter le potentiel économique du basket-ball en Europe et au Moyen-Orient, avec des projections de revenus atteignant jusqu'à 3 milliards de dollars par an. Des discussions sont en cours avec des clubs de football renommés, notamment le Paris Saint-Germain et Manchester City, pour soutenir cette initiative.





Ah, la NBA, toujours prête à répandre sa grandeur impériale, débarque en Europe avec la subtilité d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ce projet de ligue européenne n'est rien de moins qu'une Superleague de football 2.0, une tentative éhontée d'une poignée d'investisseurs fortunés de s'enrichir davantage en piétinant allègrement les fans et la culture du basket européen. Pourquoi respecter les traditions locales quand on peut imposer un modèle américain standardisé ? Après tout, qui a besoin de cette diversité culturelle européenne quand on peut avoir une ligue homogène dictée par des magnats déconnectés des réalités du terrain ?


L'EuroLeague incarne l'essence même du basket-ball européen, mêlant traditions, rivalités historiques et une ferveur populaire inégalée. Contrairement aux initiatives telles que la NBA Europe, perçues par certains comme des tentatives d'imposer un modèle standardisé et lucratif, l'EuroLeague préserve l'authenticité et la diversité culturelle du basket européen. Les salles de l'EuroLeague sont réputées pour leurs ambiances électriques, témoignant de l'attachement profond des fans à leurs équipes. Des clubs comme le Partizan Belgrade affichent un taux de remplissage impressionnant de 99%, tandis que le Zalgiris Kaunas atteint 97%, et l'Étoile Rouge de Belgrade 95%. D'autres équipes, telles que le Bayern Munich, l'Olympiakos Le Pirée et l'ASVEL, enregistrent également des taux supérieurs à 90%, illustrant l'engouement constant pour cette compétition.  Cet enthousiasme se traduit également par des affluences records. Par exemple, l'ASVEL a accueilli plus de 11 000 spectateurs lors de rencontres contre des formations prestigieuses comme le Bayern Munich, le FC Barcelone et le Real Madrid. 

Sur le plan sportif, l'EuroLeague se distingue par un style de jeu axé sur le collectif et la stratégie. Contrairement à la NBA où les individualités dominent, les équipes européennes privilégient le mouvement de balle, la rigueur défensive et une discipline tactique exemplaire. Cette approche a permis à des joueurs comme Luka Dončić, formé au Real Madrid, de développer une compréhension approfondie du jeu dès leur plus jeune âge, contribuant à leur succès ultérieur sur la scène internationale.

Les affrontements entre clubs rivaux, tels que le duel entre l'Olympiakos et le Panathinaïkos en Grèce, transcendent le simple cadre sportif. Ces derbies, marqués par des salles en ébullition, des chants et des tifos impressionnants, rappellent les ambiances des stades de football et renforcent le sentiment d'appartenance des supporters. Dans un contexte mondial souvent marqué par des divisions, l'EuroLeague offre un espace où les différences culturelles s'estompent au profit d'une passion commune pour le basket-ball, unissant les fans autour de valeurs partagées.

En somme, l'EuroLeague représente bien plus qu'une simple compétition sportive. Elle est le reflet d'une culture européenne du basket-ball, où la passion des supporters, la qualité du jeu et le respect des traditions locales priment sur les considérations purement commerciales. Dans un monde où les initiatives globales cherchent parfois à uniformiser les expériences, l'EuroLeague demeure un symbole de diversité et d'unité, célébrant le basket-ball comme un vecteur de rassemblement et de cohésion sociale.


Cette NBA Europe ne sera accessible qu'à ceux qui peuvent se permettre un ticket d'entrée à 500 millions d’euros!!!!. Une somme colossale qui exclut d’emblée la majorité des clubs historiques et garantit que seuls les multimillionnaires déconnectés du sport pourront en profiter.

C'est un modèle qui n'a rien à voir avec la méritocratie sportive sur laquelle repose l'Euroligue. Ici, il ne s'agit pas de performance sur le terrain, de victoires glorieuses ou de rivalités historiques, mais uniquement de chèques XXL et d'appartenir au bon cercle d'investisseurs. C’est exactement ce que la Superleague de football voulait imposer : un club fermé entre puissants, loin des valeurs du sport.

Ce prix d’entrée faramineux signifie que les équipes cultes d’Europe de l’Est, les clubs ancrés dans leurs communautés locales, n’auront aucune chance d’y accéder. Le Partizan Belgrade ? L’Étoile Rouge ? Exit. Trop populaires, trop enracinés dans l’histoire du basket européen, pas assez rentables pour cette NBA d'importation.

En réalité, ce projet ne vise pas à développer le basket en Europe, mais à capturer son marché, à le transformer en produit lisse et marketé. Ce n’est pas du sport, c’est un coup financier. Une manière pour une élite d’étendre son empire en imposant un modèle qui n’a aucun respect pour la culture basket locale.

Et devinez qui est aux premières loges pour financer cette affaire ? Nasser Al-Khelaïfi et QSI, toujours prêts à injecter leurs milliards pour s’acheter une crédibilité sportive en vampirisant les compétitions. Après avoir saccagé la compétitivité du football français avec le PSG version Qatari, les voilà prêts à faire de même avec le basket.


Le basket européen mérite mieux. Il appartient aux fans, pas aux actionnaires en quête de profits instantanés.


Vous l'avez compris, pour nous cette initiative de la NBA en Europe est une aberration, un affront à l'essence même du basket européen. Ce sport, enraciné dans les communautés locales, suivi par des fans dévoués qui vivent chaque match avec une intensité inégalée, mérite mieux que d'être réduit à un simple divertissement conçu pour enrichir une élite financière.

Le basket européen n'est pas une marchandise à être exploitée par des investisseurs en quête de nouveaux terrains de jeu lucratifs. Il est temps de défendre l'intégrité et la richesse culturelle de notre sport contre ces assauts mercantiles déguisés en progrès.

Comentários


bottom of page