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comment SailGP est devenu la Formule 1 des océans

  • Photo du rédacteur: Thomas Vergnolle
    Thomas Vergnolle
  • il y a 2 jours
  • 5 min de lecture

D'un jouet de milliardaire à une puissance mondiale : comment SailGP est devenu la Formule 1 des océans



Mesdames et messieurs, marketers du sport, patrons de marque, athlètes en quête d'empire — rassemblez-vous. Parce que ce que je vais vous raconter n’est pas une histoire à dormir debout. C’est un électrochoc. Une immersion en première ligne dans le playbook le plus audacieux du sport moderne. Et on ne parle pas juste de voile. On parle de pertinence. De réinvention. Et de la puissance brute, sans filtre, du niche.


On parle de SailGP. Ouais. Ce truc que votre oncle avec un voilier a peut-être regardé sur YouTube une fois ? C’est maintenant en train de retourner toute la stratégie marketing sportive globale.


C’est bruyant. C’est rapide. C’est cher. Et c’est réel. Douze bolides high-tech planant à 100 km/h devant la Statue de la Liberté, traqués par drones, réalité augmentée, et capteurs comme dans un film Marvel. Et vous allez me dire que la voile, c’est chiant ?

Décryptage. Façon McAfee.


1. C’était censé échouer


Commençons par ça : SailGP n’était pas destiné à réussir. C’était l’expérience d’un milliardaire. Larry Ellison, cofondateur d’Oracle. Sir Russell Coutts, champion olympique. Ils ont regardé la voile — passe-temps de riche, audience TV mollassonne, zéro attrait mainstream — et ont dit : « On va retourner la table. »


Ils avaient raison. Mais ça aurait pu se crasher comme tant d’autres. La liste des riches essayant de lancer une ligue ? Aussi longue qu’un ticket de caisse. Vous vous souvenez de la XFL ? De l’Alliance of American Football ? Même LIV Golf a galéré.


Mais SailGP ? C’est différent. Pourquoi ?


Parce qu’ils n’ont pas juste changé les règles. Ils ont réécrit tout le foutu manuel.


2. Égalité des chances = spectacle garanti


Premier coup de génie : même bateau pour toutes les équipes.


En F1, c’est souvent la meilleure voiture qui gagne. Plus t’as de cash, plus t’es rapide. En SailGP ? Chaque équipe navigue le même catamaran de 15 mètres. C’est une méritocratie maritime. Stratégie. Réflexes. Décisions millimétrées.


Résultat ? Tout le monde peut gagner. Et c’est là que le suspense entre en jeu.


Cinq Grands Prix, cinq vainqueurs différents cette saison. Marges serrées. Du vrai spectacle. Et pour les fans ? De l’émotion pure.


Et pour les marques ? Jackpot. Fini la domination d’une seule équipe. Chaque week-end, tout peut arriver. L’imprévisible, ça vend.


3. La diffusion ? Pas de la TV. De la Top Gun.


Là, c’est le délire total.


Chaque bateau ? 800 capteurs. Transmettant 270 000 données par seconde. On parle de tension dans la voile, vitesse du vent, fréquence cardiaque des marins — en temps réel.

Ajoutez drones, caméras stabilisées, images 4K avec traînées virtuelles. Moins du sport à l’ancienne, plus du Call of Duty version océan.


Les nouveaux fans ? Ils ont l’impression d’être dans le bateau. À bord. Comme s’ils étaient Maverick, fonçant à Mach 1 devant Manhattan.


C’est pas la régate de votre grand-père. C’est de l’adrénaline pure. Format court. Ultra intense. Courses de 15 minutes. Trois minutes entre chaque. Zéro blabla. Zéro pub. Que du lourd.


Et là, SailGP a craqué le code : ils ont conçu le format pour les cerveaux modernes. Rapide. Visuel. Addictif.


4. Gratuit d’abord, payant ensuite — la stratégie ESPN


Voici une stratégie de sniper.


SailGP n’a pas quémandé de l’argent aux diffuseurs dès le départ. Ils ont offert le contenu. Comme la F1 avec ESPN en 2017.


Objectif : se montrer. Multiplier les diffusions gratuites. Créer du reach, pas du revenu immédiat.


Et aujourd’hui ? CBS diffuse 54 heures de SailGP par an. Une course placée juste après un match NFL ? Boom — 1,78 million de téléspectateurs. Meilleure audience voile depuis 30 ans.


Donc quand une marque demande : « Pourquoi investir dans un sport de niche ? » Voici la réponse : ne vendez pas le sport. Vendez l’expérience. Puis déployez-la à grande échelle.


5. Organiser un Grand Prix = carte de prestige


Autre master move ?


Les villes hôtes.


Sydney. New York. Dubaï. San Francisco. Même Genève, sans mer. Les villes payent pour accueillir SailGP. Jusqu’à 1 million par événement.


Pourquoi ? Parce que ce n’est pas juste une course. C’est un show. Un Super Bowl maritime. Musique. Street food. Hospitality. Plans drone devant des icônes.


Ça attire des touristes. Ça booste les marques locales. C’est un levier de storytelling pour les sponsors.


Et pour la ville ? C’est un statement. Une vitrine : on est dans le game.


6. Propriétés privées, stars à bord


Et les équipes ? Ce ne sont pas des sélections nationales. Ce sont des startups.


Modèle franchise. Propriétaires privés. Valeur : 50 à 60 millions.


Parmi les investisseurs : Kylian Mbappé, Anne Hathaway, Gary Vee, Jozy Altidore, Deontay Wilder.


Pourquoi ces stars s’en mêlent ?


Parce que SailGP ne vend pas un sport. Il vend de la culture.


Et quand ton nom défile à 100 km/h devant la Statue de la Liberté — c’est le genre de hype que recherchent les influenceurs.


En plus : coût plafonné à 10M$/an. Dépenses prévisibles. Revenus multiples. Facile à modéliser. Facile à marketer.


7. Revenus ? Un vrai portefeuille de pro


La plupart des ligues ? Deux sources : billetterie, droits TV.


SailGP ? Niveau supérieur :


  • Vente de franchises

  • Frais de villes hôtes

  • Sponsoring global + local

  • Droits de diffusion

  • Merchandising & licences

  • Hospitalité sur site


Résultat : de 10M$ de revenus en 2019 à 150M$ prévus pour 2025.


8. Les sceptiques ? Parlons-en.


Certains lèvent encore les yeux.


"La voile, ce ne sera jamais mainstream."


"Sport élitiste."


"Trop technique."


Oui. Y’a du vrai. SailGP a du chemin. Pas (encore) de stars planétaires. Pas de traditions centenaires.


Mais l’inverse est aussi un avantage : zéro bagage.


Ils sont agiles. Digitaux. Ciblés. Pas d’obligation de plaire aux anciens. Ils construisent pour demain, pas pour hier.


Et soyons honnêtes. Tous les sports étaient des niches à la base. UFC. F1. NBA dans les années 70.


La vraie question n’est pas "Est-ce que la voile est populaire ?" mais "Ce format peut-il captiver ?"


Réponse ? Regarde juste une course. Tu comprendras.


9. Pour les marketers : le modèle SailGP


Allez, voici le playbook. Clair. Net. Percutant.


La stratégie pertinence by SailGP


  1. Diffusion d’abord.

    • Conçois pour la télé, pas malgré elle.

  2. Rends les datas sexy.

    • Fréquences cardiaques. Tension voile. Vitesse vent. Transforme les chiffres en récits.

  3. Maîtrise le format.

    • Sprints de 15 minutes. Rythme. Intensité. Pas de gras.

  4. Crée une culture. Pas juste une compèt.

    • Musique. Influenceurs. Événement hybride.

  5. Cible le monde. Vise les symboles.

    • Des villes qui racontent une histoire.

  6. Le niche est roi.

    • Le grand public est saturé. Le niche, lui, est loyal. Profond. Engageant.


10. Conclusion : l’eau commence à bouillir


Sept ans après le lancement. Ce qui n’était qu’un projet perso est maintenant une ligue mondiale avec :


  • 12 équipes

  • 13 courses

  • Diffusion dans 200+ pays

  • Millions de dollars de prize money

  • Des stars, des sponsors, de l’audience

  • Un potentiel de 150M$ de revenus


SailGP ne navigue pas. Il décolle.


Et si vous êtes une marque, un athlète, un visionnaire du sport ?


Attendez pas que le vent tourne. Montez la voile maintenant.


Parce que le futur du sport ? Il ne ressemble pas toujours au passé. Parfois, il ressemble à un catamaran volant à 100 km/h dans la baie de Sydney — capteurs allumés, fans en délire, sponsors aux anges.


Voilà à quoi ressemble la pertinence moderne.


On embarque ?

 
 
 

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